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La piste à rouleaux ou pumptrack
L’Île-des-Sœurs réclame des équipements sportifs publics depuis des décennies. En l’absence de fonds immédiatement disponibles pour des équipements d’envergure réclamés depuis longtemps comme une piscine intérieure ou une patinoire réfrigérée, l’arrondissement de Verdun a annoncé en 2021 un projet de piste à rouleaux (équipement mieux connu sous le nom anglais de « pump track ») pour le parc Adrien-D.-Archambault.
La piste sera installée sur un terrain que la Ville s’est engagée à utiliser uniquement comme parc. Le lot complet, qu’on appelle le lot Archambault, mesure 17 000 m² (1,7 hectares). Il borde le lac des Battures du côté nord, en périphérie immédiate du Domaine Saint-Paul, lui-même un boisé de 26 hectares, protégé par le ministère de l’Environnement. Au fil des ans, plus de la moitié du lot Archambault s’est renaturalisé de lui-même et paraît intégré au Domaine Saint-Paul, même s’il n’en fait pas officiellement partie. Personne ne parle de construire quoi que ce soit à cet endroit.
La partie du lot la plus éloignée du Domaine Saint-Paul, celle qui borde le boulevard de la Forêt, est une terre de remplissage qui a accueilli toutes sortes de déchets dans les années 1960. On ne sait pas exactement quelle sorte de déchets. Des études de caractérisation promises de longue date ne semblent pas avoir été complétées. La mairesse de Verdun a déclaré qu’elles le seront et qu’on procédera à une certaine décontamination. C’est à suivre.
Au fil des ans, la nature a aussi repris ses droits sur cette section contaminée du terrain. Une friche s’y est installée, constituée de plusieurs arbres et d’herbages. Un certain nombre d’espèces animales s’y retrouvent aussi, notamment des couleuvres et des tortues. L’arrondissement estime que cette section du terrain fait un peu moins de 9 mille mètres carrés.
C’est dans ce secteur en bordure de rue que Verdun compte installer la piste à rouleaux, un équipement de plus en plus populaire au Québec. Au début de l’été 2024, un promoteur s’est vu accorder un périmètre de 3 500 mètres carrés à l’intérieur duquel il doit proposer une piste dont la minéralisation doit être contenue entre 800 et 1000 mètres carrés. Pour faire image, 1000 mètres carrés, c’est l’équivalent de deux terrains de tennis incluant leurs pourtours. Le reste du périmètre de 3500 mètres carrés doit rester entièrement végétalisé.
Il est écrit dans l’appel d’offre qu’aucun arbre existant ne doit être coupé et que de nouveaux arbres doivent être plantés aux endroits stratégiques pour éviter la création d’un îlot de chaleur.
Depuis le printemps 2024, ce projet est contesté. Il fait l’objet d’un débat passionné à L’Île-des-Sœurs, entre ceux qui réclament des équipements sportifs et ceux qui croient que, pour lutter contre les changements climatiques, aucune friche ne devrait plus faire l’objet de construction minéralisée. Une pétition a été lancée par les opposants au début de l’été 2024.
Parce qu’on se trouve en périphérie de l’aire protégée du Domaine Saint-Paul, une autorisation du ministère de l’Environnement est requise pour toute construction.
Le promoteur choisi doit proposer des plans qui seront donc soumis au ministère de l’Environnement vers la fin de l’année 2024 ou au début de l’hiver 2025.
L’arrondissement s’attend à ce que le ministère énonce des exigences pour protéger la flore et la faune.
En principe, les travaux pourraient commencer au printemps 2025, mais cet échéancier pourrait être revu selon le type de conditions requises par le ministère de l’Environnement.
Source : les informations contenues dans ce texte proviennent de renseignements diffusés par l’arrondissement et de documents officiels tirés des archives de l’APRIDS.
MAJ le 12 septembre 2024